Qui sommes-nous ?

Le Groupement national des Animateurs en Gérontologie

Son histoire : avoir professionnalisé le métier d’animateur en gérontologie.

Son actualité : inventer et créer des outils pour que ce métier ait les moyens d’exister.

L’association G.A.G., Groupement national des Animateurs en Gérontologie, est une association créée en 2000. Son objet est (article 2 de ses statuts) : « Cette association a pour objet de promouvoir l’animation et l’action socio-culturelle dans les établissements et services accueillant des personnes âgées, et de développer la qualification et la professionnalisation des intervenants dans ce secteur »

Le G.A.G. est à la fois une association regroupant des animateurs et d’autres personnes intéressées par l’animation, et une fédération d’associations locales et groupes locaux (27 en 2012), avec un total d’adhérents (directs ou indirects) de plus de 900.

Les objectifs prioritaires du G.A.G. ont été déterminés dès 2001 :

  • Le développement d’une animation sociale et culturelle, centrée sur les demandes et souhaits des adultes âgés, construites AVEC elles et avec leurs difficultés, dans les établissements, les territoires et le domicile.
  • L’amélioration des compétences des acteurs de l’animation et de la vie sociale, par une professionnalisation des animateurs, et la reconnaissance, dans tous les secteurs, d’une filière animation sociale complète, articulée autour des formations et des diplômes professionnels.
  • Le développement de l’animation en inscrivant son financement dans l’aide à l’autonomie, et en refusant le transfert de charges actuel qui la place de façon indue dans le forfait hébergement et fait payer par les anciens ou leurs familles les conséquences de leur dépendance.
  • Le développement d’informations, de communications, d’échanges et de solidarités entre les animateurs en gérontologie souvent isolés, et avec les autres acteurs.
  • Le G.A.G. développe des informations ouvertes à tous, favorise le développement d’associations locales, privilégie l’ouverture et l’inter professionnalité.
Le G.A.G. garant d’une éthique :

Le G.A.G. se doit d’évoluer en même temps que le public accueilli dans les établissements ou aidé dans les services d’aide. Il se doit aussi de prendre en compte tous les secteurs qui accueillent les personnes vieillissantes quel que soit leur état, y compris les personnes qui sont à leur domicile. Cette perception de la personne âgée à plusieurs étapes de sa vie, la recherche permanente des besoins et des attentes, l’analyse du terrain et l’étude de faisabilité sont des critères de fonctionnement des animateurs reconnus et soutenus par le G.A.G. qui refuse l’animation « vitrine » ou encore occupationnelle à outrance au profit d’une qualité de vie englobant toutes les activités de loisirs.

Le G.A.G. est aujourd’hui la structure de référence du domaine de l’animation en gérontologie. Il est associé à de nombreux acteurs du secteur de l’animation et de celui de la gérontologie (Institut du Projet de Vie, Caisse Nationale de Solidarité pour l'Autonomie, Fondation Nationale de Gérontologie, Fondation de France, retraite complémentaire Agirc Arrco, éditions ERES, Ministère de la Jeunesse et des Sports et Ministère des Affaires Sociales, Comité National des Associations de Jeunesse et d'Éducation Populaire, Institut pour le Développement des usages des technologies d’assistance et d’insertion des personnes, Syndicat de l’Education Populaire, Agence Technique de l’Information sur l’Hospitalisation, Association Nationale des Chèques Vacances, Agence Nationale de l'Évaluation et de la qualité des structures sociales et médicosociales, etc.)




Présidents du G.A.G. : parcours

Bernard Hervy

Bernard Hervy est linguiste de formation et animateur de profession depuis 40 ans; il travaille d’abord auprès de différents publics, en particulier dans l’animation de rencontres internationales de jeunes et d’adultes, la formation d’animateurs, la responsabilité de la politique jeunesse dans une ville nouvelle, … Fin 1983, il est appelé à coordonner l’animation dans l’hôpital gériatrique parisien Broca, devenant un des premiers animateurs employés dans les hôpitaux. Cette expérience se pérennise et s’étend. Il coordonne l’animation sur deux puis trois hôpitaux, il est appelé à des missions d’étude et à des formations.

A partir de 1995, avec des universitaires, des chercheurs et des collègues, il reprend les fondements de l’animation, travaille sur le vieillissement des rôles sociaux pour affiner les fondements théoriques et méthodologiques de l’animation avec les personnes âgées. En 2000, avec plusieurs collègues, il fonde et préside le G.A.G., et il commence à publier les résultats de ses expériences et de ses travaux dans de nombreux articles et dans plusieurs ouvrages. En 2003 et 2004, il est appelé au ministère des personnes âgées, chargé de la mission « vie sociale des personnes âgées » (il est alors remplacé par des collègues à la présidence du G.A.G.). Les propositions qu’il fait constituent les fondements des projets d’animation avec ce public.

De sa mission, sont également issus les diplômes interministériels de l’animation sociale. Après sa mission, tout en continuant à travailler sur le terrain (ce qu’il n’avait cessé de faire, y compris pendant sa mission au ministère), il prépare et suit les mises en place des diplômes créés. Il effectue, de 2007 à 2010, une mission à la direction de l’Assistance Publique de Paris. Depuis 2010, il est consultant et accompagne des projets d’animation sociale et des politiques d’intervention sociale en direction des personnes âgées. Il constitue la référence et la figure de proue de la création de l’animation avec les personnes âgées ; mais il ne manque jamais de rappeler qu’il s’agit d’un travail collectif.


David Séguéla

Depuis 2013 la présidence du G.A.G est assurée par David SEGUELA, animateur en gérontologie, coordinateur de l’animation sur des établissements de l’agglomération de Limoges.









Les dates clefs du Groupement des Animateurs en Gérontologie
et de l’animation avec les personnes âgées

  • 2000 : Création de l’association G.A.G., dans une volonté d’indépendance et de liberté d’expression, pour développer la vie sociale des personnes âgées.
  • 2001 : Création du site internet du G.A.G.. Le numéro spécial « animation » de la revue « Gérontologie et Société » de la Fondation Nationale de Gérontologie est coordonnée par le G.A.G.. Les premiers textes du G.A.G. deviennent publics et reconnus.
  • 2002 : Publication du livre de Bernard Hervy et Richard Vercauteren : «  l’animation dans les établissements de personnes âgées », paru aux éditions Erès. Cet ouvrage devient très vite la référence théorique et méthodologique dans le domaine de l’animation avec les personnes âgées, apportant une reconnaissance tant dans le domaine de la gérontologie que dans celui de l’animation professionnelle.
  • 2003 : Année charnière pour l’animation. Nomination du président du G.A.G. (Bernard Hervy) comme chargé de mission au Ministère des Personnes Agées. Les EGAG (Etats généraux de l’animation en gérontologie) élaboration de la charte de l’animation par les personnes présentes à ce rassemblement et par une concertation sur le site du G.A.G.. Y est présentée la première enquête sur la vie sociale des personnes âgées dont ont découlé le rapport Hervy et les propositions pour le développement de la vie sociale des personnes âgées. (lire encadré : La « mission Hervy »au ministère des personnes âgées)
  • 2004 : Le G.A.G. participe aux travaux interministériels pour la création des diplômes de l’animation sociale.
  • 2005 : Création du BP animation sociale. Participation du G.A.G. au DVD « animation et gérontologie » réalisé par la FNG (fondation nationale de gérontologie).
  • 2006 : 1er Congrès National des Animateurs en Gérontologie  création des D.E.(Diplôme d’Etat) et D.E.S. animation (Diplôme d’Etat Supérieur)
  • 2007 : Le guide pour réussir le BP JEPS (Brevet professionnel, jeunesse et éducation populaire et sportive). La reconnaissance du BP animation sociale dans le secteur hospitalier. Publication de la charte de l’animation en gérontologie.
  • 2008 : Création du DE (Diplôme d’Etat) animation sociale Le G.A.G., avec le CNAJEP* et la FAORTS*, mène le combat contre le rapport BERTCH qui visait à supprimer les diplômes au niveau de la filière professionnelle. Bataille gagnée après six mois de lutte. Publication du livre de Hervy-Schaff-Vercauteren « le projet de vie personnalisé des personnes âgées » chez Erès.
  • 2009 : Le G.A.G. participe aux travaux de l’ANESM* sur les projets personnalisés. Le site devient portail et ouvre un espace à ses partenaires (exemples : « vite-lu », éditions CAPPAS, IPV*, …) et aux associations locales, le site principal est ouvert à tous et reçoit en moyenne 500 visites/jour. Certains sites sont réservés au conseil d’administration, aux groupes de travail (exemple : les projets personnalisés), Importantes démarches pour l’inscription du financement de l’animation dans la tarification dépendance des établissements et dans une part de l’APA (Allocation Personnalisée d'Autonomie) pour le domicile. Le ministère Nora BERRA donne son accord au congrès et se rétracte six mois après.
  • 2010 : Travaux sur les projets personnalisés avec IDUTAIP*
  • 2011 : Publication du nouveau livre Hervy-Vercauteren : «  Animateur et animation sociale avec les personnes âgées » paru chez Erès. Création des P.A.S. (Printemps de l’Animation Sociale). Enquête nationale : l’état des lieux de l’animation sociale 8 ans après l’enquête du ministère.
  • 2012 : Le G.A.G. tire les enseignements de l’enquête 2011, prend acte de la professionnalisation bien engagée, et met en avant ses autres objectifs prioritaires : personnalisation des démarches, financement de l’animation de la vie sociale des anciens, développement d’outils coopératifs entre les professionnels.
  • 2013 : Création du clip «non-traitance.com» (vu plus de 10 000 fois par des aidants et professionnels de la gérontologie). Il a donné naissance au Livre Blanc : 5 propositions pour réussir la vie sociale en établissement qui a été présenté à la ministre des personnes âgées.
  • 2014 : Le projet CULTUREàVIE (l’une des 5 propositions) reçoit le soutien financier de la CNSA. La plateforme est officiellement lancée en novembre. La plateforme ACTEURàVIE au service des projets personnalisés (l’une des 5 propositions), soutenu financièrement par la retraite complémentaire Agirc et Arrco ainsi que la Fondation de France est en construction.
  • 2015 : Mise en service d’ACTEURàVIE en mars. Inscription des premiers départements à la plateforme CULTUREàVIE.

Lexique


L’ANESM : Agence Nationale de l’Evaluation et de la Qualité des Etablissements et Services Sociaux et Médico-sociaux
L’APA : Allocation Personnalisée d'Autonomie
Le CNAJEP : Comité pour les relations Nationales et internationales des Associations de Jeunesse et d'Education Populaire
L'AFORTS : l'Association Française des Organismes de formation et de Recherche en Travail Social
L’IDUTAIP : Institut pour le Développement des Usages des Technologies d'Assistance et d'Insertion des Personnes
L’IPV : Institut du Projet de Vie 




La « mission Hervy » au ministère des personnes âgées (2003).

Le G.A.G. devient rapidement une entité incontournable dans le domaine de l’animation en gérontologie. En 2003 le ministère demande à Bernard HERVY (Président du G.A.G.) de réaliser une enquête sur l’état de l’animation en France. Un questionnaire est adressé par le ministre aux établissements d’accueil de personnes âgées et Bernard HERVY se déplacera pour réaliser 30 auditions collectives avec 464 personnes : 231 animateurs et 233 autres intervenants. L’enquête va générer plus de 3000 réponses et permettre à la mission d’établir un état des lieux, mais aussi une analyse pertinente de la situation et de cela découleront 33 propositions d’amélioration de la vie sociale des personnes âgées.

Le rapport et les propositions, publiés quelques semaines après la canicule de 2003 reçoivent un accueil très favorable autant par la profession que les responsables de structures et tous les courants politiques.

La préface du ministre indique : « cette mission « vie sociale des personnes âgées » fait œuvre fondatrice : à partir d’une information complète et précise elle esquisse une architecture d’une politique d’animation digne de ce nom et propose à cette fin un certain nombre de réformes bien venues ».

A la suite de la remise du rapport le ministre en charge des personnes âgées, Hubert FALCO présente aux EGAG les conclusions de la mission et retient trois orientations prioritaires :

  1. La professionnalisation du secteur pour améliorer les compétences et les services (annonce des travaux sur le Brevet Professionel interministériel animation sociale).
  2. La nécessaire personnalisation des démarches pour que l’animation avec les personnes âgées ne soit pas une succession d’activités standardisée.
  3. Une indispensable réforme du financement pour que l’aide à la vie sociale passe de la tarification hébergement à la tarification dépendance dans les établissements et qu’elle soit prévue dans l’aide à domicile.

L’enquête nationale 2011 G.A.G.-IPV confirme les progrès sur le premier point (professionnalisation, amélioration des compétences et des services) mais constate que les deux autres priorités ont peu avancé, comme la personnalisation, ou sont restées à l’état symbolique, comme le budget ou le financement.





Pour agir contre la non-traitance et pour donner du sens à la vie
des personnes dépendantes, il existe un métier, né il y a 10 ans,
celui d’animateur en gérontologie


Un métier : l’animateur en gérontologie

Une mission : donner du sens à la vie des personnes âgées dépendantes

Point positif : un métier qui se structure, se professionnalise et qui "s’installe" pas à pas dans les établissements de retraite.

Point négatif : des moyens financiers et des outils de fonctionnement "scandaleusement" absents.

Dès 2001 le G.A.G. inscrit la professionnalisation comme facteur premier de la compétence des intervenants et donc de la qualité des services rendus aux personnes âgées. Il était donc prioritaire de construire tous les éléments participants à l'identité professionnelle :

  • diplômes reconnus (diplômes de l’animation sociale),
  • reconnaissance de ces diplômes dans les secteurs professionnels (en 2007 reconnaissance dans le secteur hospitalier),
  • références théoriques et méthodologiques au travers d’ouvrages, de textes de référence (Charte de l’animation en gérontologie),
  • presse professionnelle (Doc’Animation en Gérontologie),
  • congrès réguliers(CNAAG),
  • outils et supports d’animation (Vite-Lu), etc.…

La difficulté dans la reconnaissance d’un secteur nouveau comme le nôtre était la nécessité de la double reconnaissance.

Faire reconnaître l’animation et les animateurs dans un monde gérontologique structuré autour du soin.
Faire reconnaître l’animation en gérontologie par les autres secteurs de l’animation.

Au fur et à mesure des avancées et des travaux cette double reconnaissance s’est effectuée.





Les conditions de travail des animateurs en gérontologie

Résumé de "L’enquête nationale animation avec les personnes âgées 2011"

Premier enseignement : la montée de la professionnalisation, et des emplois d’animateurs consolidés :

  • 1 emploi animation pour 93,45 résidents en 2003
  • 1 emploi animation pour 71,04 résidents en 2011
  • En 2003, 60% des emplois animation correspondaient à des emplois aidés (emplois-jeunes en particulier. En 2011, ils ne sont que 4%.
  • Les animateurs ayant une qualification professionnelle en animation (filière professionnelle Jeunesse et Sports et diplômes animation IUT-Universités) représentaient 19,5% des emplois en 2003.
  • En 2011, ils représentent 34% des emplois et 58% des équivalents temps plein.
  • Les animateurs en institutions sont essentiellement des femmes (87,5%), L’âge moyen des de 41 ans, et l’ancienneté dans l’animation est de 11,37 ans

L’animation avec les personnes âgées a donc considérablement évolué, c’est un métier qui s’ancre dans le temps.



Deuxième enseignement : la montée qualitative des actions et des démarches (très lié à la montée de la professionnalisation):

  • Mise en place des projets d’animation dans 95,9% des cas (67,7% en 2003),
  • Coopération et partenariat (l’animateur les mets en œuvre à 90,4% avec des associations locales, et à 82,5% avec des associations culturelles),
  • Participation de l’animateur au Conseils de la Vie Sociale (60%),
  • Travail de coopération avec les bénévoles (l’animateur a des relations fréquentes avec eux dans 83,1% des cas, et est leur interlocuteur dans 54,1% des cas),
  • Evaluation des actions d’animation au sein de l’établissement (évaluation quantitative (68%), et évaluation qualitative (par objectifs) dans 51,9% des situations, essentiellement avec les animateurs formés. Bien sûr des points faibles demeurent, par exemple : la coopération avec les familles (51 % seulement), la détermination collective (famille, autre personnels de l’établissement) des actions d’animation (26,5% seulement),


Troisième enseignement : des moyens qui restent scandaleusement limités.

Sur ce point, aucun comparatif n’est possible, car ces questions n’avaient pas été soulevées dans l’étude de 2003. Les moyens matériels semblent légèrement plus importants à plus de 75% (par ordre d’importance) ordinateur, téléphone, fournitures, imprimante, internet, audio-visuel, bureau accès à la presse (70,8%), la salle polyvalente (65,7%), les salles d’atelier (63,2%) Moins de la moitié des animateurs disposent d’un véhicule collectif (46,7%) Beaucoup plus inquiétante est l’organisation financière : les animateurs gèrent leurs actions, mais seulement 63,2% gèrent leur budget, et la faiblesse des moyens financiers se révèle incroyablement réduite : budget animation moyen est de de 32 € par résident et par an, soit 8,76 centimes par jour et par résident, c’est-à-dire environ 1/1000 du coût moyen d’une journée tous tarifs inclus (90€). L’EHPAD, lieu de soins, sûrement, lieu de vie ?  Cela ne transparait pas dans les budgets.




Il est capital que les pouvoirs publics, que les ministères, les conseils départementaux et autres instances territoriales, les fondations, participent ensemble à nos propositions, faute de quoi la « non-traitance » perdurera…, perdurera,… jusqu’à ce que ce soit vous, moi, lui…, qui la subissiez.



Légiférons et inventons ensemble,

pour donner du sens à la fin de vie de nos aînés